Les bruyantes dérives du circuit motos

(billet initialement publié en juillet 2014 dans le bulletin «Lezennes Autrement» n°6)

Lors de la campagne pour les élections municipales nous avions pointé du doigt les problèmes engendrés par le bruit du complexe moto.

La décision prise par le maire de Lesquin, Dany Wattebled, vient nous conforter dans notre opinion.

À la suite de nombreuses plaintes de riverains pour nuisance sonore, celui-ci vient en effet de demander la fermeture du complexe pour des raisons de trouble du voisinage. Pour cela il se base sur l’absence d’homologation du circuit.

Un circuit non homologué, car il ne respecte pas sa vocation première

La loi est très claire : un circuit doit être homologué sauf s’il est destiné de manière exclusive à la préparation du permis de conduire ou à l’enseignement de la sécurité routière.

Pour des raisons purement économiques les pistes sont dédiées le week end à la “pratique sportive” des bolides très bruyants qui, même s’ils ne pratiquent pas la compétition, s’entraînent : l’impact sonore est le même. Cet usage est illégal et la législation doit être appliquée !

Que le circuit renonce à la pratique sportive des bolides du week-end et qu’il se limite à la sécurité routière et il n’aura pas besoin d’homologation.

La mairie de Lezennes, au secours du circuit moto

Si le circuit n’a pas été fermé c’est qu’il est situé sur 2 communes et que le maire de Lezennes s’y oppose. La mairie de Lezennes dispose de 2 représentants, le Maire et un adjoint, au conseil d’administration de l’ARCM (association qui gère le complexe). Nous demandons qu’ils agissent pour amener le complexe à respecter la règlementation et à cesser les nuisances sonores.

La soi-disant absence de plainte à Lezennes n’est pas liée à l’absence de trouble mais à un fatalisme, conséquence du manque de réaction de la municipalité depuis des années.

Au conseil municipal on justifie les activités bruyantes du dimanche par l’équilibre économique du circuit. Nous estimons que ce n’est pas aux riverains de subir les nuisances d’un circuit sous prétexte d’un équilibre économique.

La présence du circuit est certes antérieure à l’installation de certains des riverains qui s’en plaignent, mais la jurisprudence précise bien que l’antériorité d’un site ne conduit pas à imposer, de fait, une servitude de bruit.

Nous demandons

  • l’arrêt immédiat des manifestations sans lien avec l’enseignement de la sécurité routière.
  • la limitation des périodes de fonctionnement du circuit, avec notamment une interdiction de l’utilisation du circuit le dimanche.
  • une étude sérieuse et dans la durée de l’impact sonore du circuit par la mise en place de bornes sonométriques à la charge de l’exploitant, en concertation avec les associations de riverains.

Il est grand temps d’ouvrir une large et véritable concertation avec les riverains

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